Acheter un bien immobilier est souvent l’une des décisions les plus importantes de la vie d’une personne. Que ce soit un premier achat ou un investissement locatif, la complexité du processus et l’importance de la transaction exigent une connaissance et une compréhension approfondies de toutes les étapes impliquées. Une des questions qui se pose fréquemment dans le cadre de l’achat immobilier est celle de savoir si un vendeur peut refuser une offre d’achat qui est égale au prix demandé. Cette question est d’autant plus pertinente dans un marché immobilier dynamique, où l’offre et la demande peuvent fluctuer rapidement.
Il n’est pas rare que des acheteurs potentiels soient déconcertés lorsqu’ils apprennent que leur offre au prix demandé a été refusée. Cela soulève des interrogations sur les droits et obligations du vendeur et de l’acheteur, et la législation en vigueur qui régit ces transactions.
L’objectif de cet article est de clarifier les circonstances dans lesquelles un vendeur peut légalement refuser une offre au prix dans une transaction immobilière. Nous explorerons les conditions qui permettent au vendeur de refuser une telle offre, les conséquences juridiques pour les parties impliquées, et fournirons des conseils pratiques pour naviguer efficacement dans ces situations.
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Les conditions permettant au vendeur de refuser une offre au prix
Vente par un intermédiaire
Quand un bien immobilier est mis en vente par l’intermédiaire d’un professionnel de l’immobilier, comme un agent immobilier, le vendeur peut avoir la possibilité de refuser une offre au prix sous certaines conditions. Tout d’abord, il est important de comprendre le rôle de l’agent immobilier ou d’autres intermédiaires dans ce processus. Ils aident à mettre le bien en marché et à faciliter les communications entre l’acheteur et le vendeur.
Ensuite, il est essentiel de distinguer entre un mandat d’entremise et un mandat de représentation, car cela affecte la capacité du vendeur à refuser une offre au prix. Dans le cas d’un mandat d’entremise, l’intermédiaire ne peut pas agir à la place du vendeur. Cependant, si le vendeur a signé un mandat de représentation, l’intermédiaire est autorisé à agir en lieu et place du vendeur. Ceci est crucial car, en vertu d’un mandat de représentation, l’intermédiaire peut accepter des offres en nom du vendeur, alors que dans le cas d’un mandat d’entremise, le vendeur conserve un contrôle plus direct sur la prise de décision.
De plus, selon le mandat de vente, il peut y avoir une clause stipulant que le vendeur a l’obligation d’accepter toute offre faite au prix et aux conditions du mandat. Dans ce cas, le professionnel de l’immobilier peut rappeler au vendeur les termes du mandat et exiger une indemnisation en cas de refus de la part de ce dernier.
L’absence de contresignature de l'offre par le vendeur
La contresignature de l’offre d’achat par le vendeur est un élément essentiel de la formation d’un engagement juridique. Selon l’article 1583 du Code civil français, une vente est parfaite entre les parties lorsque l’on est convenu de la chose et du prix. Ce consensus se matérialise par l’émission d’une offre par l’acheteur et la validation de celle-ci par le vendeur au moyen de sa contresignature.
Tant que le vendeur n’a pas contresigné l’offre d’achat, aucun engagement juridique n’existe. Cela signifie que le vendeur a la possibilité de refuser l’offre même si elle correspond au prix demandé. Cependant, une fois que le vendeur a contresigné l’offre d’achat au prix de vente, un engagement juridique est formé et le vendeur ne peut normalement plus se rétracter sans encourir de conséquences juridiques.
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Les conséquences pour les parties impliquées
Pour le vendeur
Lorsqu’un vendeur reçoit une offre d’achat au prix de son bien immobilier, il est important de comprendre les responsabilités et les obligations juridiques qui en découlent. Si un vendeur particulier refuse une offre d’achat au prix sans raison valable, il pourrait être considéré comme agissant de mauvaise foi. Selon l’article 1583 du Code civil, la vente est réputée parfaite lorsque l’acheteur et le vendeur se sont mis d’accord sur le bien et sur le prix. Si le vendeur a précédemment indiqué un prix, et qu’une offre d’achat est faite à ce prix, refuser l’offre pourrait être considéré comme un manquement à ses obligations.
Cependant, il existe des exceptions lorsqu’un vendeur vend son bien par l’intermédiaire d’un agent immobilier. Si un mandat d’entremise a été signé, le vendeur pourrait avoir la possibilité de choisir parmi plusieurs offres, quelle que soit celle qui correspond au prix demandé.
Des lois récentes, telles que la loi Climat et résilience du 22 août 2021, ont introduit des exigences supplémentaires, telles qu’un audit énergétique, pour les biens immobiliers avec un faible classement énergétique (DPE classé F ou G). Le non-respect de ces exigences peut également entraîner des conséquences juridiques pour le vendeur.
Pour l'acheteur
Pour un acheteur, se voir refuser une offre d’achat au prix peut être frustrant et décevant. Cependant, le vendeur peut avoir la capacité de refuser l’offre d’achat sous certaines conditions. Si un acheteur estime que son offre a été refusée injustement, il peut être conseillé de consulter un professionnel du droit pour obtenir des conseils personnalisés. Cela est particulièrement important si l’acheteur estime avoir subi un préjudice en raison du refus de l’offre par le vendeur.
Dans certains cas, si l’acheteur peut prouver que le vendeur a agi de mauvaise foi en refusant l’offre, il pourrait être possible de chercher à obtenir des dommages et intérêts ou d’autres formes de réparation.
Si plusieurs acheteurs ont fait une offre d’achat au prix, il faut savoir que le vendeur a la possibilité de choisir le dossier qui le convainc le plus, même dans le cas d’une vente entre particuliers. Cela signifie qu’un acheteur peut se voir refuser une offre au prix non pas parce que le vendeur agit de mauvaise foi, mais simplement parce qu’il y a d’autres offres concurrentes.
À retenir
- À retenir
- L'absence de contresignature de l'offre par le vendeur est cruciale, car sans cette contresignature, il n'existe pas d'engagement juridique.
- En termes de conséquences, pour le vendeur, des responsabilités juridiques et des répercussions peuvent survenir en cas de refus non justifié.
- L’acheteur peut consulter un professionnel du droit pour obtenir des conseils personnalisés en cas de refus d’une offre au prix sans motif valable.