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Notre guide pour tout savoir sur le déficit foncier en SCI

Dans cet article vous trouverez :
Explications sur le déficit foncier en SCI

Le déficit foncier est un mécanisme fiscal qui peut s’avérer très avantageux pour les investisseurs immobiliers, en particulier lorsqu’ils choisissent de gérer leur patrimoine à travers une Société Civile Immobilière (SCI). Mais comment fonctionne réellement ce dispositif, et comment peut-il être utilisé pour réduire efficacement son imposition ?

Dans cet article, nous vous expliquons de manière claire et pratique comment le déficit foncier s’applique dans le cadre d’une SCI, ses conditions d’éligibilité, et les étapes nécessaires pour en bénéficier. Vous découvrirez également les avantages fiscaux qu’il offre, et les règles à respecter pour maximiser ce levier financier.

Qu'est-ce que le déficit foncier ?

Le déficit foncier est un dispositif fiscal conçu pour alléger la charge fiscale des propriétaires immobiliers. Il intervient lorsque les charges liées à un bien locatif dépassent les revenus fonciers générés par ce même bien. Autrement dit, si vous avez des dépenses déductibles plus importantes que les loyers que vous percevez, vous créez un déficit foncier. Ce déficit peut être déduit de votre revenu global imposable, dans la limite de 10 700 € par an. 

Ce mécanisme est particulièrement avantageux pour les propriétaires qui réalisent des travaux d’entretien ou de rénovation sur leurs biens, ou qui supportent des frais élevés liés à la gestion locative, comme les intérêts d’emprunt ou les charges de copropriété. En réduisant ainsi leur revenu global imposable, ils peuvent considérablement diminuer leur impôt sur le revenu.

Le déficit foncier s’applique uniquement aux biens loués nus (non meublés) et peut-être particulièrement utile dans une stratégie d’optimisation fiscale pour les investisseurs immobiliers.

Comment fonctionne le déficit foncier en SCI ?

Si vous êtes propriétaire de biens immobiliers via une Société Civile Immobilière (SCI), le déficit foncier peut vous offrir une opportunité fiscale supplémentaire. Il existe deux principaux types de SCI, chacun ayant un rapport différent avec le déficit foncier.

  • SCI d’attribution : Les associés d’une SCI d’attribution reçoivent des parts sociales qui correspondent à une quote-part du patrimoine immobilier. Ces parts sont souvent associées à une future division du bien, comme dans le cadre de programmes de construction. Ce type de SCI n’est pas le plus courant pour bénéficier du déficit foncier, car elle est généralement utilisée pour des projets de développement immobilier.

  • SCI de gestion : La SCI de gestion est la forme la plus courante utilisée pour bénéficier du déficit foncier. Les associés perçoivent des revenus locatifs en fonction de leur participation au capital social. Ici, les charges liées à l’entretien, la gestion ou les travaux peuvent générer un déficit foncier qui sera imputé sur les revenus fonciers des associés ou sur leur revenu global, en fonction des règles fiscales.

Quelles sont les conditions pour bénéficier du déficit foncier en SCI ?

SCI à l’IR : un cadre fiscal favorable

Le premier critère fondamental est que votre SCI doit être soumise à l’impôt sur le revenu (IR). En effet, seules les SCI relevant de l’IR permettent aux associés de déduire leur part du déficit foncier de leur revenu global imposable. Ce mécanisme est appelé “SCI transparente” : les revenus (ou les déficits) de la société sont directement imputés sur les revenus des associés.

Si votre SCI est soumise à l’impôt sur les sociétés (IS), vous ne pourrez pas bénéficier du déficit foncier de la même manière. Le déficit généré par la SCI sera reporté uniquement sur les bénéfices futurs de la société, sans possibilité de déduction directe sur les revenus personnels des associés. 

Imputation du déficit : plafonds et report

Le déficit foncier que vous pouvez imputer sur votre revenu global est limité à un plafond annuel de 10 700 €. Cela signifie que même si vos charges déductibles dépassent largement vos revenus fonciers, vous ne pourrez déduire que 10 700 € par an de votre revenu global. Le surplus peut cependant être reporté sur vos revenus fonciers des 10 années suivantes, ce qui vous permet de lisser l’imputation de ce déficit sur plusieurs exercices fiscaux.

Déduction des charges : des critères spécifiques

Pour pouvoir bénéficier du déficit foncier, il est impératif que les charges que vous déduisez respectent certaines conditions. Voici une liste des charges déductibles :

  • Les travaux d’entretien et de réparation : ils sont indispensables à la conservation du bien, mais attention, les travaux de construction ou d’agrandissement ne sont pas éligibles.
  • Les primes d’assurance : incluant l’assurance propriétaire non-occupant (PNO) et l’assurance contre les loyers impayés.
  • Les charges de copropriété : frais liés à l’entretien des parties communes.
  • La taxe foncière : impôt local supporté par le propriétaire.
  • Les intérêts d’emprunt : seuls les intérêts peuvent être déduits, et ils ne peuvent pas générer le déficit foncier qui s’impute sur le revenu global, mais uniquement sur les revenus fonciers futurs.
  • Les frais de gestion : honoraires de syndic, agence immobilière, frais de gardiennage.

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Comment calculer le déficit foncier dans une SCI ?

Étape 1 : Calcul des revenus fonciers bruts

La première étape consiste à calculer vos revenus fonciers bruts. Il s’agit de l’ensemble des loyers que vous avez perçus sur l’année pour les biens immobiliers détenus par votre SCI. Ces revenus doivent être pris en compte avant toute déduction de charges.

Pour calculer les revenus fonciers bruts, additionnez tous les loyers perçus durant l’année de déclaration. Si un bien a été loué pour une partie seulement de l’année, il faudra ajuster en fonction de la durée effective de location.

Exemple : Si vous possédez un appartement loué 1 200 € par mois, le revenu foncier brut annuel sera de 1 200 € x 12 = 14 400 €. Ces 14 400 € serviront de base pour les étapes suivantes.

Étape 2 : Déduction des charges

La deuxième étape consiste à soustraire les charges déductibles des revenus fonciers bruts. Ces charges sont des dépenses liées à la gestion, l’entretien ou l’amélioration des biens immobiliers, et elles doivent être nécessaires pour préserver ou valoriser le bien. 

À noter, que vous devrez conserver tous les justificatifs des charges engagées (factures, contrats, etc.), car vous devrez être en mesure de les présenter en cas de contrôle fiscal.

Exemple : Si vous avez perçu 14 400 € de loyers et dépensé 10 000 € pour des travaux d’entretien, vous pourrez soustraire ces 10 000 € de vos revenus fonciers bruts.

Étape 3 : Calcul final du déficit foncier

La dernière étape consiste à effectuer le calcul final pour déterminer si vous avez un déficit foncier, et si oui, quel est le montant du déficit. Il suffit de soustraire l’ensemble des charges déductibles de vos revenus fonciers bruts.

Formule : Déficit foncier = Revenus fonciers bruts – Charges déductibles

Exemple : Si vos revenus fonciers bruts s’élèvent à 14 400 € et que vous avez 18 000 € de charges déductibles (travaux, intérêts d’emprunt, taxes, etc.), vous avez un déficit foncier de 14 400 € – 18 000 € = – 3 600 €.

Ce déficit foncier peut être imputé sur votre revenu global dans la limite de 10 700 € par an. Si vous avez un déficit supérieur à ce montant, l’excédent pourra être reporté sur vos revenus fonciers futurs pendant 10 ans.

Exemple de calcul final : Si votre déficit foncier total est de 12 000 €, vous pourrez déduire 10 700 € de votre revenu global cette année, et reporter les 1 300 € restants sur vos revenus fonciers des prochaines années.

Quels sont les avantages offerts par le mécanisme du déficit foncier pour une SCI ?

L’un des principaux avantages du déficit foncier est qu’il vous permet de réduire directement votre impôt sur le revenu. En effet, lorsque les charges liées à la gestion ou aux travaux sur un bien immobilier sont supérieures aux revenus locatifs perçus, le déficit foncier ainsi généré peut être déduit de votre revenu global imposable. 

Lorsque le déficit foncier dépasse le plafond annuel de 10 700 €, l’excédent n’est pas perdu. Il peut être reporté sur les revenus fonciers des 10 années suivantes. Cela permet aux associés de bénéficier d’une optimisation fiscale sur le long terme.

Enfin, lorsque vous êtes plusieurs à détenir des parts dans une SCI, le déficit foncier est réparti entre les associés au prorata de leurs parts sociales. Cela signifie que chaque associé peut bénéficier d’une déduction proportionnelle à sa participation dans la SCI, ce qui permet de réduire l’imposition de chaque membre.

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Comparaison de l'impact du déficit foncier sur une SCI à l'IR ou à l'IS

Déficit foncier en SCI à l’IR

Dans une SCI soumise à l’impôt sur le revenu (IR), les revenus locatifs ainsi que les déficits sont directement imputés sur le revenu global des associés. Cela signifie que chaque associé peut bénéficier des avantages du déficit foncier à titre personnel. De plus, le régime à l’IR est relativement simple à gérer, car la fiscalité de la société est directement intégrée dans la déclaration de revenus personnelle des associés.

Déficit foncier en SCI à l’IS

À l’inverse, si votre SCI est soumise à l’impôt sur les sociétés (IS), le fonctionnement du déficit foncier change radicalement. Dans ce cas, la SCI est elle-même imposée sur ses bénéfices, et les associés ne peuvent pas déduire directement les déficits de leurs revenus personnels. Cependant, si votre SCI génère un déficit, celui-ci pourra être reporté sur les bénéfices futurs de la société sans limite de montant. Ainsi, la SCI ne paiera pas d’impôt tant que les déficits ne seront pas épongés par les bénéfices.

Comment déclarer le déficit foncier d'une SCI ?

Déclarer les revenus fonciers

Pour les SCI à l’impôt sur le revenu (IR), c’est le représentant légal de la SCI qui doit remplir le formulaire 2044. Ce formulaire permet de déclarer les revenus fonciers générés par la société ainsi que les charges déductibles (travaux, taxes, intérêts d’emprunt, etc.). Le formulaire 2044 est un élément clé pour déterminer le résultat foncier, qu’il soit positif (revenus fonciers nets) ou négatif (déficit foncier).

  • Revenus fonciers bruts : Vous y reportez l’ensemble des loyers perçus par la SCI.
  • Charges déductibles : Vous déduisez les charges admissibles (travaux, assurance, intérêts d’emprunt, etc.) pour déterminer le montant final du déficit foncier.

Chaque associé de la SCI doit joindre ce formulaire à sa déclaration de revenus annuelle (formulaire 2042), afin que le déficit foncier soit imputé sur son revenu global imposable.

Imputer le déficit foncier

Une fois le formulaire 2044 rempli, chaque associé doit reporter sa quote-part du déficit foncier dans le formulaire 2042, qui correspond à la déclaration annuelle de revenus. Ce déficit imputable permet de réduire le revenu global imposable de chaque associé à hauteur de 10 700 € maximum par an, le surplus étant reporté sur les revenus fonciers des années suivantes.

Bon à savoir : Si votre déficit foncier imputable sur le revenu global dépasse le plafond de 10 700 €, le formulaire 2042 vous permet d’indiquer le montant à reporter sur les revenus fonciers des 10 années suivantes. Cette gestion du report est essentielle pour optimiser votre fiscalité sur le long terme.

Conserver les justificatifs des charges

Toutes les charges déduites dans le calcul du déficit foncier doivent être justifiées par des documents comptables précis, tels que :

  • Factures de travaux
  • Reçus de paiement pour les charges de copropriété
  • Contrats d’assurance
  • Relevés d’intérêts d’emprunt
  • Avis de taxe foncière

Ces documents doivent être conservés pendant une durée minimum de 6 ans, période pendant laquelle l’administration fiscale peut demander à vérifier la réalité des dépenses déduites. En cas d’absence de justificatif, vous risquez de perdre le bénéfice de la déduction.

Depuis 2020 j’apporte des conseils sur les placements financiers à mes clients et les accompagne dans le temps en répondant à leurs interrogations sur les sujets de la fiscalité, de la constitution et de la valorisation d’un patrimoine. En plus de proposer un service global sur la gestion de patrimoine, j’ai une spécialité sur les sujets de la transmission/succession.