L’essentiel à retenir sur le plan épargne retraite (PER)
- Le Plan d’Épargne Retraite (PER) est un dispositif d’épargne à long terme destiné à compléter les revenus à la retraite.
- Il a été créé par la loi PACTE pour simplifier et remplacer les anciens produits d’épargne retraite.
- Il existe trois types de PER :
- le PER individuel (PERin),
- le PER d’entreprise collectif (PERCOL),
- le PER d’entreprise obligatoire (PERO).
- Le PER peut être alimenté par des versements volontaires, obligatoires ou issus de l’épargne salariale.
- Les sommes versées peuvent être déduites du revenu imposable, dans certaines limites, offrant un avantage fiscal à l’entrée.
- À la retraite, l’épargne peut être récupérée en capital, en rente viagère, ou sous une forme mixte.
- Le PER est en principe bloqué jusqu’à la retraite, sauf cas de déblocage anticipé (achat de la résidence principale, accidents de la vie).
- Il s’adresse particulièrement aux salariés, indépendants, chefs d’entreprise et contribuables fortement imposés.
- Le PER est complémentaire d’autres solutions comme l’assurance-vie ou l’épargne salariale.
- Le choix d’un PER doit tenir compte des frais, du mode de gestion, des supports d’investissement et de l’horizon de placement.
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Préparer sa retraite est devenu un enjeu majeur pour de nombreux Français. Entre l’incertitude sur le niveau des pensions futures et la volonté de maintenir un certain niveau de vie, l’anticipation est plus que jamais nécessaire. C’est dans ce contexte qu’a été créé le Plan d’Épargne Retraite, un dispositif d’épargne spécifiquement conçu pour compléter les revenus à la retraite.
Mis en place par la loi PACTE, le PER a pour objectif de simplifier et d’unifier les anciens produits d’épargne retraite tout en offrant davantage de souplesse aux épargnants. Il permet de se constituer progressivement une épargne, tout en bénéficiant d’avantages fiscaux et de modalités de sortie plus flexibles que par le passé.
Mais qu’est-ce que le PER exactement ? Comment fonctionne-t-il ? Quels sont ses avantages et ses limites ? Et surtout, à quels profils s’adresse-t-il réellement ?
Dans ce guide complet, nous vous expliquons tout ce qu’il faut savoir sur le Plan d’Épargne Retraite, afin de vous permettre de comprendre cet outil et de déterminer s’il peut s’intégrer à votre stratégie d’épargne.
Qu’est-ce que le Plan d’Épargne Retraite (PER) ?
Le Plan d’Épargne Retraite (PER) est un produit d’épargne à long terme dont l’objectif est de compléter les revenus perçus à la retraite. Il permet à un épargnant de se constituer progressivement un capital ou une rente, grâce à des versements effectués tout au long de sa vie active.
Créé par la loi PACTE et disponible depuis le 1ᵉʳ octobre 2019, le PER remplace et regroupe plusieurs anciens dispositifs d’épargne retraite (PERP, contrat Madelin, PERCO, article 83). Cette réforme vise à simplifier l’épargne retraite, à la rendre plus lisible et plus souple pour les particuliers comme pour les salariés.
Concrètement, le PER fonctionne comme une enveloppe d’épargne :
vous effectuez des versements volontaires ou obligatoires, ces sommes sont investies sur différents supports financiers, puis l’épargne est récupérée au moment de la retraite, sous forme de capital, de rente viagère ou d’un mélange des deux.
Le PER se distingue des autres produits d’épargne par sa vocation retraite. Les sommes versées sont en principe bloquées jusqu’à l’âge légal de départ à la retraite, sauf cas de déblocage anticipé prévus par la loi. En contrepartie, l’épargnant peut bénéficier d’avantages fiscaux significatifs, notamment lors des versements.
En résumé, le Plan d’Épargne Retraite est un outil destiné à celles et ceux qui souhaitent :
- anticiper une baisse de revenus à la retraite,
- se constituer une épargne sur le long terme,
- et optimiser leur fiscalité tout en préparant l’avenir.
Pourquoi le PER a-t-il été créé ?
Avant la mise en place du Plan d’Épargne Retraite, l’épargne retraite en France reposait sur une multitude de dispositifs distincts : PERP, contrat Madelin, PERCO, article 83, etc. Cette accumulation de produits rendait le système complexe, peu lisible et parfois difficile à adapter aux parcours professionnels de plus en plus mobiles.
La création du PER, dans le cadre de la loi PACTE, répond à plusieurs objectifs majeurs.
Simplifier et unifier l’épargne retraite
L’un des premiers enjeux était de regrouper les anciens produits d’épargne retraite au sein d’un dispositif unique. Le PER propose ainsi un cadre commun, avec des règles harmonisées, quel que soit le statut de l’épargnant (salarié, indépendant, chef d’entreprise ou particulier).
Cette simplification permet aux épargnants de mieux comprendre leur épargne, mais aussi de la gérer plus facilement dans la durée.
S’adapter aux parcours professionnels modernes
Les carrières sont aujourd’hui moins linéaires qu’auparavant. Changements d’employeur, alternance entre salariat et indépendance, mobilité géographique… Les anciens dispositifs étaient souvent peu compatibles avec ces évolutions.
Le PER a été conçu pour être plus flexible et portable. Il est possible de regrouper plusieurs PER au sein d’un même contrat, facilitant ainsi le suivi de son épargne retraite tout au long de la vie professionnelle.
Encourager l’épargne longue et la préparation de la retraite
Face aux incertitudes qui pèsent sur le système de retraite par répartition, le législateur a souhaité inciter les Français à épargner davantage pour leur retraite. Le PER s’inscrit dans cette logique en offrant des avantages fiscaux attractifs, notamment la possibilité de déduire les versements de son revenu imposable.
En résumé, le Plan d’Épargne Retraite a été créé pour rendre l’épargne retraite :
- plus simple,
- plus lisible,
- plus flexible,
- et mieux adaptée aux besoins des épargnants d’aujourd’hui.
Les différents types de PER
Le Plan d’Épargne Retraite se décline en trois grandes catégories, afin de s’adapter aux différents statuts professionnels et aux modes d’épargne existants. Même si leur objectif est commun, préparer des revenus complémentaires pour la retraite, leur fonctionnement et leurs modalités d’alimentation peuvent varier.
Le PER individuel (PERin)
Le plan épargne retraite individuel, aussi appelé PERin, est ouvert à titre personnel. Il peut être souscrit par toute personne majeure, qu’elle soit salariée, indépendante, sans activité ou déjà retraitée.
Ce type de PER fonctionne sur le principe des versements volontaires. L’épargnant choisit librement le montant et la fréquence de ses versements, dans les limites fixées par la réglementation fiscale. Les sommes investies peuvent bénéficier d’un avantage fiscal à l’entrée, sous forme de déduction des versements du revenu imposable.
Un PER individuel est particulièrement adapté aux personnes qui souhaitent :
- constituer une épargne retraite à titre personnel,
- garder la main sur leurs versements,
- compléter d’autres dispositifs existants (assurance-vie, épargne salariale, etc.).
Le PER d’entreprise collectif (PERCOL)
Le PER d’entreprise collectif, parfois appelé PERCOL, est mis en place par l’entreprise et proposé à l’ensemble des salariés. L’adhésion reste facultative.
Ce PER peut être alimenté par :
- des versements volontaires du salarié,
- des primes d’intéressement ou de participation,
- des abondements versés par l’employeur.
Le PERCOL permet ainsi aux salariés de se constituer une épargne retraite avec l’aide de leur entreprise, dans un cadre fiscal et social avantageux. Il s’inscrit généralement dans une logique d’épargne salariale à long terme.
Le PER d’entreprise obligatoire (PERO)
Le PER d’entreprise obligatoire, ou PERO, est réservé à certaines catégories de salariés définies par l’entreprise. Contrairement au PER collectif, l’adhésion est ici obligatoire pour les salariés concernés.
Ce type de PER est alimenté par :
- des versements obligatoires de l’employeur,
- éventuellement des versements obligatoires du salarié.
Le PER obligatoire vise principalement à compléter les dispositifs de retraite collective existants et concerne souvent des cadres ou des profils spécifiques au sein de l’entreprise.
Tableau récapitulatif des types de PER
| Type de PER | Public concerné | Versements | Caractère |
|---|---|---|---|
|
PER individuel (PERin)
|
Tous les particuliers
|
Volontaires
|
Facultatif
|
|
PER d’entreprise collectif (PERCOL)
|
Salariés
|
Volontaires + abondement
|
Facultatif
|
|
PER d’entreprise obligatoire (PERO)
|
Salariés ciblés
|
Obligatoires
|
Obligatoire
|
Comment fonctionne un PER concrètement ?
Le fonctionnement du Plan d’Épargne Retraite (PER) repose sur un principe simple : épargner pendant la vie active pour percevoir des revenus complémentaires à la retraite. Dans la pratique, plusieurs éléments clés sont à comprendre pour bien appréhender le dispositif.
Les versements sur un PER
Un PER peut être alimenté de différentes manières, selon sa nature (individuel ou d’entreprise).
- Versements volontaires : l’épargnant choisit librement le montant et la fréquence de ses versements. Il n’existe pas de montant minimum universel, ce qui rend le PER accessible à de nombreux profils.
- Versements obligatoires : ils concernent principalement les PER d’entreprise obligatoires et sont définis par l’accord collectif ou le règlement du plan.
- Versements issus de l’épargne salariale : participation, intéressement ou abondement de l’employeur peuvent également alimenter un PER d’entreprise.
Ces versements peuvent être ponctuels ou réguliers et s’adaptent à l’évolution de la situation financière de l’épargnant.
Les modes de gestion du PER
Les sommes versées sur un PER ne restent pas « dormantes ». Elles sont investies sur des supports financiers, avec un niveau de risque plus ou moins élevé.
Deux modes de gestion sont généralement proposés :
- La gestion pilotée : c’est le mode de gestion par défaut. L’épargne est automatiquement répartie entre différents supports en fonction de l’horizon de départ en retraite. Plus l’échéance est lointaine, plus la part investie sur des supports dynamiques peut être élevée. À l’approche de la retraite, les investissements deviennent progressivement plus sécurisés.
- La gestion libre : l’épargnant choisit lui-même la répartition de son épargne entre les différents supports disponibles. Ce mode s’adresse plutôt aux profils avertis, capables de suivre et d’ajuster leurs investissements.
Les supports d’investissement
Un PER peut proposer plusieurs types de supports, notamment :
- Les fonds en euros, à capital garanti, mais au rendement généralement plus modéré.
- Les unités de compte, investies sur les marchés financiers (actions, obligations, immobilier, etc.), offrant un potentiel de rendement plus élevé, en contrepartie d’un risque de perte en capital.
Le choix des supports dépend principalement du profil de risque, de l’horizon de placement et des objectifs de l’épargnant.
Fiscalité du PER : ce qu’il faut vraiment comprendre
La fiscalité est l’un des principaux atouts du Plan d’Épargne Retraite, mais aussi l’aspect qui suscite le plus de questions. Pour bien comprendre l’intérêt du PER, il faut distinguer deux moments clés : la fiscalité à l’entrée (lors des versements) et la fiscalité à la sortie (au moment de la retraite).
La déduction des versements à l’entrée
Par défaut, les sommes versées sur un PER peuvent être déduites du revenu imposable, dans certaines limites fixées par la loi. Cette déduction permet de réduire l’impôt payé aujourd’hui, en contrepartie d’une imposition future lors de la sortie.
Le plafond de déduction dépend notamment :
- des revenus professionnels,
- du statut de l’épargnant (salarié ou indépendant),
- des plafonds fiscaux en vigueur.
Ce mécanisme est particulièrement intéressant pour les personnes :
- fortement imposées,
- en pleine période de constitution de revenus,
- souhaitant lisser leur fiscalité dans le temps.
Il est toutefois possible de renoncer volontairement à la déduction des versements. Dans ce cas, la fiscalité à la sortie sera allégée, notamment en cas de sortie en capital.
La fiscalité à la sortie du PER
Au moment du départ à la retraite, l’épargne constituée sur un PER peut être récupérée selon différentes modalités, chacune ayant ses propres règles fiscales.
Sortie en capital
La sortie en capital est l’une des grandes nouveautés du PER par rapport aux anciens dispositifs. Elle permet de récupérer tout ou partie de l’épargne sous forme de capital.
- Si les versements ont été déduits à l’entrée :
- le capital correspondant aux versements est soumis à l’impôt sur le revenu,
- les gains sont soumis aux prélèvements sociaux.
- Si les versements n’ont pas été déduits :
- le capital est exonéré d’impôt sur le revenu,
- seuls les gains sont soumis aux prélèvements sociaux.
Sortie en rente viagère
Il est également possible de percevoir l’épargne sous forme de rente viagère, versée régulièrement jusqu’au décès.
La fiscalité dépend là encore :
- du type de versements effectués,
- et du régime fiscal choisi à l’entrée.
Dans la plupart des cas, la rente est partiellement imposable, selon un pourcentage qui dépend de l’âge au moment du départ à la retraite.
Les cas de sortie anticipée
Même si le PER est conçu pour une épargne longue, la loi prévoit plusieurs cas de déblocage anticipé, notamment :
- l’achat de la résidence principale,
- les accidents de la vie (décès du conjoint, invalidité, surendettement, etc.).
Ces situations permettent de récupérer tout ou partie de l’épargne avant l’âge de la retraite, avec une fiscalité spécifique.
Exemple simplifié
Un épargnant verse 5 000 € par an sur son PER et déduit ces versements de son revenu imposable. S’il est imposé à 30 %, cela représente une économie d’impôt immédiate de 1 500 € par an.
À la retraite, les sommes récupérées seront imposées, mais souvent à un taux plus faible, en raison de revenus généralement plus bas.
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Quels sont les avantages du PER ?
Le Plan d’Épargne Retraite présente plusieurs avantages qui expliquent l’intérêt croissant qu’il suscite auprès des épargnants. Bien utilisé, il peut devenir un outil efficace de préparation de la retraite, à condition d’en comprendre les points forts.
Un avantage fiscal attractif
L’un des principaux atouts du PER réside dans la possibilité de déduire les versements du revenu imposable. Cette déduction permet de réduire l’impôt payé pendant la vie active, lorsque le niveau de revenus est souvent le plus élevé.
Ce mécanisme est particulièrement intéressant pour :
- les contribuables fortement imposés,
- les travailleurs indépendants,
- les personnes souhaitant optimiser leur fiscalité sur le long terme.
Une épargne dédiée à la retraite
Contrairement à d’autres produits d’épargne plus généralistes, le PER est spécifiquement conçu pour la préparation de la retraite. Il incite à se projeter sur le long terme et à se constituer un complément de revenus destiné à sécuriser son niveau de vie une fois l’activité professionnelle terminée.
Une grande souplesse à la sortie du PER
Le PER offre une souplesse accrue au moment de la retraite, notamment grâce à la possibilité de choisir entre :
- une sortie en capital,
- une sortie en rente viagère,
- ou un mix des deux.
Cette flexibilité permet d’adapter la récupération de l’épargne à sa situation personnelle et à ses besoins au moment du départ à la retraite.
Un outil adaptable à de nombreux profils
Grâce à ses différentes formes (PER individuel, PER d’entreprise collectif ou obligatoire), le PER s’adresse à un large public :
- salariés,
- indépendants,
- professions libérales,
- chefs d’entreprise.
Il peut venir compléter d’autres solutions d’épargne et s’intégrer dans une stratégie patrimoniale globale.
Une portabilité facilitée
Le PER a été conçu pour suivre l’épargnant tout au long de sa carrière. Il est possible de regrouper plusieurs PER au sein d’un même contrat, ce qui facilite la gestion de l’épargne retraite et évite la dispersion des anciens dispositifs.
Quels sont les inconvénients ou limites du PER ?
Même s’il présente de nombreux atouts, le Plan d’Épargne Retraite n’est pas exempt de contraintes. Comme tout produit d’épargne, il comporte des limites qu’il est essentiel de connaître avant de s’engager, afin d’éviter les mauvaises surprises.
Une épargne en principe bloquée jusqu’à la retraite
Le principal inconvénient du PER est le blocage des sommes jusqu’à l’âge légal de départ à la retraite. En dehors des cas de déblocage anticipé prévus par la loi (achat de la résidence principale, accidents de la vie), l’épargne n’est pas librement disponible.
Cela signifie que le PER ne convient pas aux personnes qui pourraient avoir besoin de récupérer leur épargne à court ou moyen terme.
Un risque financier selon les supports choisis
Lorsque l’épargne est investie sur des unités de compte, le PER est exposé aux fluctuations des marchés financiers. Il existe donc un risque de perte en capital, notamment à court terme ou en cas de mauvaise allocation des supports.
Même si la gestion pilotée permet de réduire progressivement ce risque à l’approche de la retraite, il reste important de :
- bien définir son profil de risque,
- adapter la stratégie d’investissement à son horizon de placement.
Une fiscalité qui nécessite une réflexion en amont
L’avantage fiscal du PER repose souvent sur un décalage de l’imposition dans le temps : moins d’impôt aujourd’hui, mais une fiscalité à la sortie. Si cette logique est généralement favorable, elle peut être moins pertinente pour certains profils, notamment ceux dont la fiscalité ne baisse pas à la retraite.
Le PER demande donc une anticipation fiscale, et parfois des arbitrages entre déduction immédiate et imposition future.
Des frais à avoir en tête
Comme pour tout produit financier, le PER peut comporter :
- des frais de gestion,
- des frais sur versement,
- des frais liés aux supports d’investissement.
Ces frais peuvent avoir un impact significatif sur la performance à long terme. Il est donc essentiel de bien comparer les offres et de comprendre la structure des frais avant de souscrire.
PER : pour quels profils est-ce pertinent ?
Le Plan d’Épargne Retraite ne répond pas aux besoins de tous les épargnants de la même manière. Son intérêt dépend avant tout du profil, du niveau de revenus, de la situation fiscale et des objectifs à long terme. Voici les principaux profils pour lesquels le PER peut être particulièrement pertinent.
Les salariés
Pour les salariés, le PER permet de compléter les pensions de retraite issues du régime obligatoire. Il peut être utilisé à titre individuel (PERin) ou via un dispositif d’entreprise.
Le PER est souvent intéressant pour les salariés :
- dont le taux d’imposition est élevé,
- souhaitant anticiper une baisse de revenus à la retraite,
- déjà bénéficiaires de dispositifs d’épargne salariale.
Les travailleurs indépendants et professions libérales
Les indépendants et professions libérales disposent généralement de régimes de retraite moins protecteurs que les salariés. Le PER peut alors jouer un rôle central dans leur stratégie de préparation de la retraite.
Il permet notamment :
- de se constituer une épargne retraite structurée,
- de bénéficier de plafonds de déduction fiscale souvent plus élevés,
- d’adapter les versements à des revenus parfois irréguliers.
Les chefs d’entreprise
Pour les chefs d’entreprise, le PER peut s’inscrire dans une logique d’optimisation fiscale et patrimoniale. Il offre une solution pour préparer la retraite tout en maîtrisant l’impact fiscal des versements.
Selon la situation, le PER peut être complété par des dispositifs d’entreprise afin de renforcer l’effort d’épargne.
Les jeunes actifs
Même si la retraite peut sembler lointaine, les jeunes actifs peuvent tirer parti du PER grâce à un horizon de placement long, favorable à une prise de risque mesurée et à la recherche de rendement.
Commencer tôt permet :
- de lisser l’effort d’épargne dans le temps,
- de profiter pleinement de la capitalisation,
- d’adapter progressivement la stratégie à l’évolution de la carrière.
Les contribuables fortement imposés
Les personnes soumises à une tranche marginale d’imposition élevée peuvent trouver dans le PER un outil efficace pour réduire leur pression fiscale actuelle, tout en préparant leurs revenus futurs.
Dans ce cas, l’arbitrage fiscal entre l’entrée et la sortie doit être particulièrement bien réfléchi.
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PER et autres solutions d’épargne : quelles différences ?
Le plan d’épargne retraite s’inscrit dans un ensemble plus large de solutions d’épargne. Pour bien comprendre son intérêt, il est utile de le comparer à d’autres dispositifs couramment utilisés, notamment l’assurance-vie et l’épargne salariale. L’objectif n’est pas d’opposer ces solutions, mais de comprendre leur logique de complémentarité.
PER ou assurance-vie : deux objectifs différents
L’assurance-vie est souvent considérée comme le produit d’épargne préféré des Français. Elle offre une grande souplesse et une disponibilité quasi permanente des fonds.
Le PER, quant à lui, est spécifiquement conçu pour la préparation de la retraite.
Principales différences :
- Le PER est orienté long terme avec un blocage des fonds (sauf exceptions), tandis que l’assurance-vie reste disponible à tout moment.
- Le PER offre un avantage fiscal principalement à l’entrée (déduction des versements), alors que l’assurance-vie est fiscalement attractive à la sortie.
- L’assurance-vie est souvent utilisée pour des projets variés (retraite, transmission, épargne de précaution), tandis que le PER est dédié à la retraite.
Dans de nombreux cas, ces deux produits sont complémentaires plutôt que concurrents.
PER et épargne salariale
L’épargne salariale (participation, intéressement, plans d’épargne entreprise) permet aux salariés de se constituer une épargne avec l’aide de leur employeur.
Le PER d’entreprise peut être alimenté par ces dispositifs et offre une logique de capitalisation à long terme, orientée vers la retraite.
- L’épargne salariale peut répondre à des objectifs de moyen terme.
- Le PER permet de prolonger cette logique jusqu’à la retraite, avec un cadre fiscal spécifique.
Tableau comparatif simplifié
| Type de PER | Objectif principal | Disponibilité des fonds | Avantage fiscal clé |
|---|---|---|---|
|
PER
|
Préparer la retraite
|
Épargne avec l’employeur
|
Moyenne
|
|
Assurance-vie
|
Épargne polyvalente
|
Élevée
|
Fiscalité à la sortie
|
|
Épargne salariale
|
Salariés ciblés
|
Obligatoires
|
Obligatoire
|
Une logique de complémentarité
Dans une stratégie d’épargne équilibrée, le PER peut venir :
- compléter une assurance-vie,
- prolonger une épargne salariale,
- structurer une préparation spécifique à la retraite.
Chaque solution répond à un besoin différent et doit être choisie en fonction de l’horizon de placement et des objectifs personnels.
Comment bien choisir son PER ?
Tous les plans d’épargne retraite ne se valent pas. Pour tirer pleinement parti du dispositif, il est essentiel de choisir un PER adapté à sa situation personnelle, à ses objectifs et à son horizon de placement. Plusieurs critères doivent être examinés avec attention.
Les frais appliqués
Les frais ont un impact direct sur la performance de l’épargne à long terme. Il est donc important d’identifier clairement :
- les frais sur versement,
- les frais de gestion annuels,
- les frais liés aux supports d’investissement.
Sur un placement de long terme comme le PER, même des écarts de frais apparemment faibles peuvent avoir un effet significatif sur le capital final.
Le mode de gestion proposé
Un bon PER doit proposer un mode de gestion cohérent avec le profil de l’épargnant :
- Gestion pilotée : recommandée pour les personnes qui souhaitent déléguer la gestion de leur épargne. L’allocation évolue automatiquement avec l’âge et l’horizon de retraite.
- Gestion libre : plus adaptée aux épargnants avertis, capables de suivre régulièrement leurs investissements et d’ajuster leur stratégie.
Le choix entre ces deux modes dépend principalement du niveau de connaissance financière et du temps que l’on souhaite consacrer à la gestion de son épargne.
Les supports d’investissement disponibles
Tous les PER ne proposent pas la même diversité de supports. Il est important de vérifier :
- la présence de fonds en euros,
- la variété des unités de compte,
- le niveau de risque associé aux supports proposés.
Une offre suffisamment large permet d’adapter l’investissement à son profil de risque et à son horizon de placement.
L’horizon de placement et les objectifs
Le PER est un produit d’épargne de long terme. Avant de souscrire, il est essentiel de se poser les bonnes questions :
- À quel âge est prévu le départ à la retraite ?
- Souhaite-t-on une sortie en capital, en rente, ou les deux ?
- Quelle part de son épargne globale souhaite-t-on consacrer à la retraite ?
Ces éléments permettent de choisir un PER cohérent avec sa stratégie personnelle.
La possibilité de transférer son PER
La portabilité est un point clé du dispositif. Il peut être utile de vérifier les conditions de transfert vers un autre PER, notamment :
- les frais de transfert,
- les délais,
- les éventuelles restrictions.
Cette souplesse permet d’adapter son PER à l’évolution de sa situation professionnelle et patrimoniale.
FAQ
Quel est l’intérêt d’avoir un PER ?
Le PER permet de préparer un complément de revenus pour la retraite tout en bénéficiant d’un avantage fiscal, grâce à la déduction des versements du revenu imposable. Il offre également une souplesse à la sortie, en capital, en rente ou les deux.
Quels sont les risques du PER ?
Les risques du PER sont liés aux supports d’investissement. Les unités de compte peuvent entraîner une perte en capital en cas de baisse des marchés financiers. Le risque dépend aussi de l’horizon de placement et du profil de l’épargnant.
Quels sont les inconvénients du PER ?
Le PER présente principalement trois inconvénients :
- une épargne bloquée jusqu’à la retraite (sauf exceptions),
- une fiscalité parfois complexe à la sortie,
- des frais variables selon les contrats.
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